
Selon les dernières évaluations, le potentiel des ressources en eau naturelles au Maroc est estimé à près de 22 milliards de m3/an, réparti en 18 milliards de m3/an d’eaux de surface et 4 milliards de m3/an en eaux souterraines ; soit l’équivalent de près de 700 m3/habitant/an.
Pour répondre aux besoins en eau, en croissance continue en raison de l’accroissement démographique, et pour accompagner le développement socio-économique du pays, le Maroc a adopté une politique basée sur la maitrise et la mobilisation des ressources en eau, à travers la réalisation d’infrastructures hydrauliques, visant l’approvisionnement en eau potable des populations, le développement de l’irrigation, l’amélioration de la protection contre les inondations et la valorisation de ces ouvrages hydrauliques par la production hydro-électrique.
Toutefois, le secteur de l’eau au Maroc reste confronté à des contraintes majeures liées principalement à la raréfaction des ressources en eau, sous l’effet des changements climatiques, et à l’inadéquation des ressources en eau avec des besoins en eau en croissance continue.
Ainsi, dans le cadre des orientations de la Stratégie Nationale de l’Eau et des plans d’action du projet du Plan National de l’Eau (PNE), le recours aux ressources en eau non conventionnelles, notamment la réutilisation des eaux usées épurées, a été considéré comme une alternative de développement de l’offre.
En effet, les eaux usées épurées peuvent êtres réutilisées à des fins agricoles, à l’arrosage des espaces verts, dans le secteur industriel notamment pour le lavage des phosphates, ou pour la recharge de nappe.
Le présent rapport présente l’état des lieux en matière de réutilisation des eaux usées épurées, les contraintes et les perspectives de développement.