1. Situation administrative, géographique et socio-démographique
Le bassin GZRM se situe au SE du pays, délimité par la frontière algérienne à l’Est et au Sud, par les massifs du Haut-Atlas au nord et ceux de l’Anti-Atlas au sud-ouest.
Cette zone d’action s’étend sur une superficie d’environs 59 000 km², soit plus de 8% du territoire marocain. Elle comprend, d’Est en Ouest, les bassins versants du Guir, Ziz, Rhéris et Maïder :
- le bassin de Guir correspond au bassin versant de l’oued Guir avec son affluent, l’oued Bouanane. Sa superficie totale est de l’ordre de 17 500 km² en territoire marocain,
- les bassins du Ziz et du Rhéris sont dominés par les hauts reliefs de l’Atlas, leur étendue est de près de 27 500 km²,
- le bassin du Maïder est constitué par le versant du Jbel Saghro drainé par les oueds Taghbalt, Hassia, Fezzou et Msissi. Sa superficie est de l’ordre de 14 000 km².
Le bassin considéré s’étend sur cinq provinces, couvrant totalement la couverture d’Errachdia (6 mun municipalités, 1 préfecture et 22 Communes Rurales), partiellement la province de Midelt (1 municipalité et 11 Communes Rurales), partiellement la province de Zagora (5 Communes Rurales), partiellement la province de Figuig (6 Communes Rurales du cercle de Beni Tajjit) et partiellement la province de Tinghire nouvellement créée (1 préfecture et 12 Communes Rurales). En totalité, la zone d’étude comprend 56 communes rurales, 2 préféctures et 7 municipalités.
Le bassin GZRM n’est pas très peuplé et sa population croît à un rythme moyen, en effet, le bassin compte 762 495 habitants soit 2,551% de la population du Maroc.
Carte administrative du bassin
2. Ressources en Eau
- Les eaux de surface :
Les apports d’eau dans la région sont caractérisés par une très forte irrégularité saisonnière et interannuelle. Ces apports d’eau sont évalués à 656.4 Mm³/an.
- les eaux souterraines :
La zone du plan est dotée de ressources souterraines considérables et dont les réserves renouvelables ont été évaluées à 482.46 Mm3/an. On distingue les nappes suivantes :
- La nappe Jurassique dotée de réserves renouvelables très importantes estimées en moyenne à 191.03 Mm3/an, mais qui nécessite des efforts d’investigation en raison du caractère concentré des écoulements, confirmé par les grands débits au niveau des sources.
- La nappe Crétacé quant à elle ne présente pas les même difficultés de mobilisation et contribue largement au débit des adductions régionales ainsi qu’à la satisfaction des besoins agricoles à l’échelle de la zone du plan (ressources renouvelables estimées à 137.6 Mm3/an).
- Les nappes quaternaires et malgré l’importance de leurs réserves 133.99 Mm3/an, elle constitue une ressource fragile vu le degré de leur surexploitation à l’état actuelle.
3. La qualité des ressources en eau :
- les eaux de surface :
La qualité globale des eaux de surface du bassin de GZRM a été très mauvaise à mauvaise au niveau de 40% des stations d’échantillonnage, bonne à moyenne à excellente dans 38% et 22% restante des stations sont en état à sec.
- les eaux souterraines :
La qualité des eaux souterraines est généralement très mauvaise (41%) à moyenne (38%).
Le problème accru de la qualité des eaux dans la zone d’étude est reflété par l’état des eaux souterraines de la plaine du Tafilalet. Les mesures les plus récentes de la salinité des eaux de la nappe de Tafilalet, dont l’eau souterraine emmagasinée est de 250 Mm3, indiquent des concentrations de sel de 7 à 8g/l sur une grande partie de la palmeraie, avec une augmentation moyenne annuelle de la salinité de 0,1g/l.
Quant aux autres nappes, la qualité est variable vu les variations de la conductivité électrique, des nitrates et/ou des chlorures :
- La qualité des eaux de la nappe d’Errachidia est de moyenne à bonne qualité dans 57% des stations d’échantillonnages, et mauvaise à très mauvaise dans 43%.
- Les eaux de la nappe de Goulmima-Tadighoust sont caractérisées généralement par une eau de moyenne qualité dans toutes les stations d’échantillonnages
- La qualité des eaux de cette nappe est de très mauvaise à mauvaise qualité dans 55 % des stations d’échantillonnages et de bonne à moyenne qualité dans 45 %