1. Situation administrative, géographique et socio-démographique
La zone d’action de l’Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia s’étend sur une surface de 20.470 Km², soit près de 3% du territoire national, elle englobe trois unités hydrographiques distinctes : Bassins du Bouregreg, des oueds côtiers Atlantiques et des oueds endoréiques de la Chaouia.
Sur le plan administratif, cette zone occupe partiellement ou totalement le territoire de 12 préfectures et 9 provinces appartiennent aux trois régions :
- Casablanca-Settat représentée par les provinces de Benslimane, Berrechid, Settat, Nouacer, Mediouna, El Jadida, la préfecture de Mohammadia et les huit (8) préfectures des arrondissements de Casablanca ;
- Rabat-Salé-Kénitra représentée par préfectures de Skhirat-Temara, Rabat, Salé et près de la moitié de la province de Khémisset ;
- Beni Mellal-Khénifra représentée par la province de Khouribga et le cercle de M’Rirt relevant de la province de Khénifra.
2. Ressources en eau
a. Les eaux de surface
Le réseau hydrographique est constitué d’un cours d’eau principal : Bouregreg et ses affluents, quelques petits oueds côtiers, tous temporaires, drainant en outre la bordure atlantique (oued Mellah, N’Fifikh, Charrate et oued Ykem) et les petits oueds drainant le versant Ouest du plateau de Settat-Ben Ahmed et convergeant vers la plaine de Berrechid (oued Tamdrost, Mazer et El Himer, Boumoussa et Ali Momen).
La moyenne des apports des eaux de surface s’élève à 850 Mm3/an dont 675 Mm3/an proviennent du bassin du Bouregreg et de ses affluents.
b. Les eaux souterraines
La zone d’action de l’Agence du Bassin Hydraulique du Bouregreg et de la Chaouia est caractérisée par l’absence d’assisses géologiques susceptibles de renfermer de nappes d’eau importantes.
Ainsi, près de 85% de l’étendue de l’Agence sont constitués de terrains de faibles aptitudes à l’emmagasinement des eaux de pluie, en raison de leur texture et à leur structure qui ne favorise pas l’infiltration et l’accumulation souterraine des eaux pluviales.
Le reste de la zone renferme cinq unités hydrogéologiques : nappes de Berrechid, Chaouia Côtière, Temara, Sehoul et Tanoubert dont le potentiel est évalué à 80Mm3/an.
3. La qualité des ressources en eau
a. les eaux de surface
La qualité des eaux de surface est globalement bonne, en effet les principaux centres urbains et industriels se trouvent sur la côte. Néanmoins 30% des stations de mesure indiquent une qualité mauvaise ou très mauvaise des oueds du Bassin, à l’aval des villes.
b. les eaux souterraines :
La qualité des eaux souterraines est jugée mauvaise ou très mauvaise, notamment à cause de la salinité de l’eau dans certaines zones à savoir :
- Nappe de Berrechid : forte pollution observée ;
- Nappe de la Chaouia côtière : très forte minéralisation et pollution par les nitrates, nappe sensible aux intrusions marines ;
- Nappe de Témara : taux élevé de nitrates, nappe sensible aux intrusions marines.